Désolée, j’ai
pas le temps d’écrire des articles. Je bosse trop. Je bosse trop à ne pas
stresser. Tu sais, le licenciement, le chômage, le rien, toussa.
De toute façon,
on est pauvre et surtout des gros chats noirs, alors on n’a pas internet à la
maison, donc même si j’écrivais des articles benh je serais OBLIGÉE
d’aller me taper un énooorme muffin noisette-chocolat au Starbuck pour le
poster et ça, tu sais que c’est mal pour mes bourrelets abdos.
Du coup benh
tu délaisses mon blog autant que moi.
Je t’en veux
pas (trop).
Tu me
connais maintenant, tu sais que je suis quelqu’un de pas du tout excessif, pas
du tout angoissée et particulièrement équilibrée, du coup le mélange temps x cogitation x déséquilibre
psychique (-sport) = pas beau à
voir à tendance « plage du nord un soir de novembre sous la pluie un
dimanche férié ».
Alors
présentement, j’essaye juste de ne pas finir sous une table à psalmodier que je
suis une chômiste sans avenir et que je vais mourir d’un cancer du travail.
En termes de
régression, je ne m’arrête pas là, je me mets à regretter des trucs d’il y a quinze
dix ans quand j’étais pas encore majeure et quand j’étais presque fraîche comme
la rosée du matin (dans les limites des stocks disponibles de rosée en région
parisienne hein…), limite j’en viens à me dire que l’adolescence c’était pas si
mal même si ton nez, tes membres et tes fesses poussent de façon anarchique, tu
te tapes quand même pas mal de bonnes barres avec les copains (copains à qui tu
pourrais potentiellement rouler des galoches dans 87% des cas).
Je veux que
l’EPS redevienne ma principale préoccupation, avec savoir si oui ou non ce
connard de Type de Terminale va accepter de sortir avec moi (qu’on se rassure,
il m’a mis le râteau du siècle. Par « petits mots » interposés. En
TPE de chimie. Alors que je lui avais PAS demandé. Ma vie sentimentale est un
bouquet de violettes depuis toujours j’vous dis).
En plus,
j’ai toujours autant de boutons, avec en plus des rides pour les séparer les
uns des autres. J’vois vraiment pas l’intérêt de grandir, là tout de suite.
Ma boîte à
cerveau revient en arrière ET rétrécit, aussi.
Je suis
tellement à côté de la plaque que j’ai oublié mon rendez-vous chez la dermato
(tu sais que pour moi ça peut vouloir dire septicémie dans la demi-heure), je
confonds les jours, les heures, les cours de body-combat avec ceux de yoga
(j’aurais dû me méfier quand j’ai vu que la moyenne d’âge dans la salle c’était
75 ans) et je suis obligée de sortir de la salle en catimini, pas parce que
c’est trop lent pour moi mais parce que j’arrive pas à lever la jambe aussi
haut que les anciens. P’tain les vieux, bénissez votre ostéoporose, ça vous
rend souple.
Pire. J’ai
eu le réflexe de retenir mon filleul quand il a roulé de mes genoux (il est au
stade gigotage anarchique) ; en temps normal je l’aurais laissé tomber et
j’aurais rigolé avec son père qui est tout aussi sadique que moi. Je me suis
même presque offusquée la dernière fois qu’il lui a renversé la moitié d’un
verre d’eau sur la tête pour me montrer la tête qu’il faisait quand il allait
aux bébés nageurs. D’ailleurs j’ai même pas ri grassement quand il a parlé de
bébés « nageurs ». C’est très mauvais signe.
Vivement
qu’il marche, que je lui mette deux trois chassés pour me faire pardonner.
Le cerveau
est un truc bizarre quand même. Là qu’il tourne en roue libre et que je me fais
mon auto-bilan de compétences, je remarque que ça déconne pas qu’à moitié.
Pourquoi je
continue à paniquer tellement alors que depuis quatre ans je ne rêve que du
moment où je vais enfin quitter cette boîte avec un chèque à cinq
chiffres ?
Sérieux, mon
cerveau trie aussi mal les infos que la poste de mon arrondissement les colis.
(Madame
Leroux, j’ai ton catalogue de Loisirs Créatifs, et crois-moi j’en fais rien du
tout).
Pourquoi je
suis incapable de retenir dans quel ordre et à quelle époque ont régné les rois
de France alors que je connais toutes les chansons de Goldman par cœur ?
Et celles de Frankie Vincent aussi ?
Je pense
même pouvoir te chanter « tu veux mon zizi » à l’envers. Monsieur Patate Frite
fera mes cœurs en bikini à motif floral.
Pourquoi je
n’arrive pas à accorder en genre et en nombre et que j’ai besoin d’un Korrektor
pour me torcher les fesses le faire à ma place alors que je peux
retenir les pseudo-bienfaits de tous les produits de beauté de Sephora et leur
prix comparé dans dix enseignes ?
Pourquoi je
me parasite tant la tête avec autant de choses inutiles.
Pourquoi je
retiens mes pires hontes (genre quand je suis tombée sur les Champs-Elysées à
la sortie du Virgin devant 200 personnes et que <3 Satan<3 mon frère a foncé
sur moi pour voir si ses CDs n’avaient rien mais ne m’a pas aidée à me relever).
Pourquoi je
suis dans le métro tranquille et je repense à comment j’ai vomi tripes et
boyaux de vin rouge par le nez à une soirée trop arrosée chez mes parents IL Y
A DES ANNÉES,
cette fois où j’ai dit à un entretien d’embauche que je rêvais de travailler à
l’Humanité ou aussi comment j’ai demandé à la table de mes collègues mâles ce
qu’était une épisiotomie alors qu’on mangeait des lasagnes.
Parfois je
me contente de m’auto-rouler dans mes pires râteaux (deux fois par le même mec
en 10 ans avec la même excuse : rupture douloureuse (un bouquet de violettes,
on ne le dira jamais assez) et le superbe « je déménage alors ça va
être compliqué ». Ah non. Ça s’est moi qui l’ai sorti. Foireux à
souhait. Surtout quand tu croises le gars régulièrement.
Après je
secoue la tête pour chasser ces pensées à la con et pour ne pas finir par me la
taper contre la vitre de la ligne 8 qui, à elle seule, contient un panel
représentatif de la population française en termes de cellules épithéliales et
de gras de cheveux.
Bizarrement,
je ne vais jamais fouiller dans mes gros moments de win (mes diplômes, mon mec,
mes « fans », les rires que je déclenche) pour me frotter avec.
Naaaaan ça serait trop simple d’un peu se valoriser…
Quand tu dis
« corps » je pense « GROS CUL et MINICHONS » et jamais
« YEUX GRIS BLEUS DORÉS », pourtant je possède les trois.
C’est quoi
cette auto-flagellation ? Ce besoin d’appuyer sur une plaie pour vérifier
que ça fait mal, ce bonheur à se vautrer dans ses propres ratages et
conneries ?
Je compatis pour le chômage, l'amour de la vie active et des collègues, les bourrelets, l'auto-flagellation, le look total black,pas envie d'avoir d'enfant, tout ça quoi!
RépondreSupprimerJe penses que nous sommes du même "type" de torturée et du coup je me permet de te dire que ça s'arrange avec le temps ( c'est ce que me répète ma mère depuis 30 ans) et ben crois moi ou pas mais c'est vraiment le cas. Ya un moment ou tu vas te mettre à kiffer la life et surtout à te kiffer toi-même. Je sais que ce genre de propos ça fait vieille conne, qu'on ne se connait pas, mais de ce que je lis de toi depuis un moment maintenant je sais que tu es une fille très intelligente, ton mec à l'air plus que top, ça à l'air de rouler avec tes parents, pas de "gros problèmes" en somme, juste qu'il te faudrait un électrochoc pour que tu puisse enfin apprécier ta vie actuelle. Reste à trouver quoi. ;)
C'est un mauvais cycle, tu vas passer à autre chose. Ton cerveau s'en remettra.
RépondreSupprimerBon courage ma ténébreuz !!! je pense fort à toi :)
RépondreSupprimerC'est un mauvais moment à passer. n'hésite pas à m'envoyer ton CV au fait.
Luv
Ahlala... Même quand tu flirtes avec le plancton de l'échelle d'humeur, tu es toujours aussi exquise à lire...
RépondreSupprimerJe t'envoie des pensées saupoudrés de... juste ce que tu as besoin ! Et si une envie de pleurnicher sur une épaule anonyme, n'hésites pas ! ;)
Ocitocyne = auto-cynique ?
RépondreSupprimerLe comment du pourquoi tu te complais dans tes erreurs (et on le fait tous), ça s'appelle de l'auto-régulation et ton fucking-cerveau est aussi programmé pour ça :
- ça justifie la situation actuelle donc pas de panique tout est normal ;
- ça te permet intrinsèquement (voire sournoisement car la psycho, c'est le sournois pas le sur-moi) de faire des listes de choses à éviter ;
- ça fait du ménage dans tes souvenirs en enjolivant un peu plus à chaque fois tes pires moments (d'où le +1 sur le premier commentaire) ;
- ça t'habitue en douceur à ton changement de personnalité (oui, tu es en mue, tu ne le constateras pas immédiatement, y'aura des paliers - encore de l'auto-régulation) ;
- ça nous permet de lire un de tes meilleurs post ! :)
Bref, fais une bise à ton cerveau et va manger des muffins, ta matière grise s'occupe du reste. ;)
En attendant de trouver un job à la hauteur de tes envies, tu peux toujours te décerner le titre d'"écrivain maudit"... L'altérité affûte la plume (le clavier) il parait, et ce n'est pas cet article qui va prouver le contraire...
RépondreSupprimerPeut-être une envie/un besoin de bébé refoulés ? Tu devrais (ou pas) en parler à Monsieur Patate Frite parce que si c'est le cas, tu auras besoin (ou pas) de lui pour concrétiser.
RépondreSupprimerRemarque, je suis mal placé pour parler bébés même désirés et tout et tout. C'est la suite qui craint généralement. Après la période purement technique "bouffe-toilette-dodo", les bougres grandissent et commencent à faire chier exponentiellement.
Mais bon, ce n'est pas parce que ça a été la merde pour moi que ça doit l'être pour toi, alors, pour ce que j'en dis, c'est peut-être l'occasion qui s'offre à toi.
Et puis, un croisement entre une goth eurasienne aux yeux bleus et un Monsieur Patate chauve, ça doit bien donner niveau des gènes "casses-couilles" et mélange ethnique space, sans même parler des futurs gouts musicaux de l’hypothétique gremlin.
Je dis ça, je dis rien ... ;-)
Oh my Gooosh si tu savais comme mon cerveau suit le chemin du tien... Panini provençal et salade de pâtes sans pesto forever!
RépondreSupprimer(en y repensant, c'est surement l'huile qui nous gardait en vie)
Krependiet
hem... lu en diag' les commentaires (flemme, de retour d'Italie : moitié temps pourri, moitié super soleil, normal, quoi)...
RépondreSupprimeret pas un(e) n'a hurlé "PROZAC !"
suis ptete pas si "bio et tout ça", en somme...
mais en cas de déprime (car y a pas mal de symptomes, sisi), ça peut donner le petit coup de pouce (nan, pas filer d'accoutumance pendant des mois, rhaa) pour remonter mécaniquement le moral, le temps que le "coup de grisou" passe (sauf quand on est allergique et qu'on a des petits muscles qui tremblent dans le visage au bout de 4 jours (syndrome sérotonine chépukoi)... sisisi, je peux le faire ! tu vois : y a même des trucs que t'as pas ! ptite joueuse va ! ;-) ).
vais de ce pas lire le dernier texte en date. je rattrappe ma semaine et demi sans ordi :)
En même temps c'est le père de ton filleul qui précise à ta copine : "tu feras attention là, il a la tête sous l'eau !"
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