mardi 4 octobre 2011

Mi-plante verte, mi-graine.

La migraine, les enfants, n’est pas uniquement un moyen de contraception pour la ménagère de moins de cinquante ans, ce n’est pas qu’une filouterie pour éviter que son gros porc de mari la monte et la mette une nouvelle fois en cloque (stéréotype de beauf quand tu nous tiens), non la migraine ce n’est pas que ça. Même si c’est SOUVENT ça.



La migraine mon gars c’est aussi et surtout une fatalité.


Pourquoi je te parle de ça ? C’est parce que ça m’a cloué ce week-end et que c’est pour ça que j’ai pas pu t’écrire mes non-aventures et que mes stats ont chuté aussi fort que ceux de l’UMP.

Nan c’est pas vrai.
Pas complètement.

En fait, je faisais le phoque échoué sur une nappe au parc Montsouris au milieu des enfants bien élevés aux noms sublimes type Berthille et Augustin qui ne salissent pas leurs pantalons Petit Bateau et qui ne pleurent jamais.
« Mère je pense m’être fait mal, pouvez-vous y mettre de l’eau chaude, des bandages, je serre les poings en mémoire de ma lignée d’aïeuls combattants », j’ai cru qu’il allait dire ça le môme qui s’est vautré en roller devant moi.

Mes potes mataient les deux petites allemandes de devant en commentant de manière très peu diplomate et moi je gloussais la tête dans le gazon en digérant le pique-nique à base de gras de cochon et d’huile palme qu’on venait d’engloutir.
Ca allait quoi.

Et puis J’ai eu le malheur de me lever et tu vois… comment te décrire cette sensation… Disons que moi je me suis levée en temps 1 et que ma boîte crânienne a suivi en temps 2 et que mon cerveau, en temps 4 il était toujours par terre, la truffe dans le gazon.
Un petit vertige pour bien me punir de m’être levée si vite  m’a fait me rasseoir immédiatement. Et puis ma tête s’est mise à battre comme un cœur : popom, popom, popom. Je savais bien que quelque part j’en avais un, j’aurais préféré qu’il ne soit pas sous ma boîte crânienne.
Bref, la migraine de l’année qui vient avec les beaux jours (comme on en a pas eu jusque-là hein… je pensais être passée à côté) a déclaré la guerre en plantant son petit drapeau dedans mon cerveau malade et à directement commencé à creuser des tranchées.

J’aurais dû m’en douter que ça allait me tomber sur le coin de la gueule (c’est le cas de le dire), j’avais réuni toutes les conditions pour me taper une bonne céphalée de la mort qui tchue :

Bon déjà cette chaleur bien légitime pour un mois d’octobre amplifiée par la promiscuité du tramway rempli de jeunes kawaï, otaku de mes globes oculaires douloureux, à perruques roses et jupettes qui se rendaient au salon du manga. Mauvaise idée.
Ca sentait la sueur et le lolita Lempicka et ça piaillait en s’échangeant des posters de gamines de douze ans à gros nibards. Je serais pédophile, je lirais des mangas, tudieu.
T’avoueras que toutes ces couleurs et ce mauvais goût ça aide pas (mais je n’attaquerais pas une minorité déjà à terre) :




Ensuite les multiples petites vexations des jours d’avant :
- mon combat contre Bouygues qui  n’est pas décidé à venir nous installer la bbox mais qui est ravi de nous ponctionner le compte en banque ;
- la coiffeuse qui a fait absolument tout le contraire de ce que je lui ai dit et qui m’a transformé en petite fille de 6 ans qui sort de chez le coiffeur avant sa première rentrée des classes ;
- et enfin le charcutage à la pince que j’ai effectué pour retirer mon écarteur coincé dans mon oreille (tu sais le tunnel  disco à brillant rose qui me sert d’avatar) en m’arrachant généreusement un bout de lobe. A la Van Gogh.

Bref, tous ces petits riens ont déclenché the MIGRAINE le lendemain. Entendons-nous bien, je te parle pas d’un simple mal de tête, cette balade au Pays de Candy, je te parle de la migraine sa race la pute où tu n’arrives plus à parler, à ouvrir les yeux et où tu pourrais bien te coller du paracétamol en intraveineuse et en suppôt jusqu’à explosion de ton rectum, ça changerait QUE DALLE.

Quand t’es migraineux, tu rêves et fantasmes sur des choses bizarres, genre :


Ton rêve le plus doux du moment, être né comme ça.


Le cas ou tu as tellement mal que te taper la tête avec un pavé semble une douce consolation à ta douleur, un moment où tu as l’impression qu’une famille de piverts sous LSD te picore la substance blanche du cerveau.
Voila en gros ce qu’il se passe dans ta tête : http://www.youtube.com/watch?v=RLAWomWrKwU

Tu pourrais vendre ta mère pour un bain de bêtabloquant dans lequel tu pataugerais gaiement et te prostituer pour un nurofen de 4kilos et du silence. Du silence et du noir.



Bien sûr, le mal de tête hardcore s’accompagne de ses mignardises :
- aphasie : je peux demander trois fois l’heure à quelqu’un  alors que je veux un verre d’eau ;
- les frissons qui te font mettre un pull alors qu’il fait 30 dehors ;
- les raideurs dans la nuque, à côté Stéphane Bern c’est un rasta man ;
 - et les nausées….
Les nausées. Hum.

Tu vois je suis encore dans la situation « couplifère » où on ne pisse pas la porte ouverte et où on évite de se partager nos miasmes et odeurs corporelles diverses et variées.
Je ne veux pas finir comme mes parents qui font des concours de pets au petit-déjeuner. No way.

Bref je me suis retenue de vomir, longtemps. Un self-control dont je ne me pensais pas capable et ce jusqu’au départ de Monsieur Patate frite. Très fière de moi pendant toutes ses heures, je me suis promis de sauter la tête la première dans la cuvette dès que j’aurais un moment de solitude.
À peine avait-il fermé la porte que je me suis ruée dans les toilettes porte ouverte pour dégager mon estomac malade à grand bruits, prête à voir jaillir une fois de plus des petits pois que je n’avais pas mangé.

Heureuse, l’estomac léger, à défaut d’avoir moins mal à la tête, je suis sortie des toilettes et là, j’ai vu mon pauvre Monsieur patate dans l’entrée.
- Ma mère a oublié son sac… je…. Heu ça va ? Ca sent le … heu… vomi.

Les enfants, il y a pire douleur que la migraine, il y a  celle de la honte.

13 commentaires:

  1. Ha oui, je connais ces horribles moments, car(tada, secret de ninja-shaolin que tu vois même pas au cirque bouglionne) nous sommes migraineux de famille.
    Ca vient de pa et de grand pa(et apparemment du vieux d'avant aussi)mais ma génitrice n'as rien trouvé de mieux que de me refiler l'autre partie du gêne déficient.
    Condoléances ma chère Ocytocine.


    Sven L.

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  2. Haha, qui n'a pas vomi en faisant une grosse diarrhée en même temps le tout invité chez des gens n'a pas vécu :)
    Par contre pour la migraine, je compatis, ça mine les gens qui y sont sujets quand ça revient implacablement... heureusement ce n'est pas toujours ainsi!

    PS: il est mignon le gars sur la video du deuxième lien, c'est M patate?

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  3. SVEN L. : est ce que pa et grand pas s'appelait Sven Sven J. et Sven K.?
    J'ai encore mal. Faut me pardonner.

    PHILACHEV : Monsieur Patate c'est la première photo, le mignon et la douceur... quoique t'avoueras que le mangeage de HOT DOG c'est hum... sexy.

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  4. J'essaie vainement de comprendre la symbolique des macarons avec les quilles de bowling qui tournoient... Je crois que j'ai pas le niveau intellectuel pour ce genre de musique.

    Par ailleurs, figure-toi que le Pois chiche s'appelle justement Bertille...

    Enfin, je tiens à dire que M. Patate manque cruellement de savoir vivre. Il aurait pu prendre un air dégagé et dire un truc du genre : "T'as changé de parfum, ma douce ?"

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  5. C'est fou comme le pois chiche il prend toujours des prénoms toupourris en fonction de mes articles... pauvre enfant.

    Pour le parfum... je le brieffe pour ma prochaine gastro.

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  6. Description criante de vérité. Que tu aies réussi à te retenir de vomir pendant un bon moment m'impressione énormément, c'est vraiment dommage que Monsieur Patate soit revenu.

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  7. Ah! ouais benh merci... franchement j ai les boules. La prochaine fois je lui gerbe sur les chaussures.

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  8. Ah! ouais benh merci... franchement j ai les boules. La prochaine fois je lui gerbe sur les chaussures.

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  9. Là au moins, ça aurait été un bon test de compatibilité, encore mieux que toutes ces daubes sur smartphones.

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  10. Mademoiselle Ocytocine,
    Je m'interroge sur la capacité à être atteinte de migraine d'une femme.... Par principe fondateur, ces dernières n'ont pas de cerveau (sinon ce serait des hommes) alors comment font-elles ?? Mauvaise foi ? Simulation ? Enfin autant de questions sans réponse médicalement argumentée..

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  11. SVENH H. : la preuve d amour par la bile. Je réfléchis au sujet

    ANONYMe : En fait elles ont une sorte de grosse carte Gold SEPHORA ou sont inscris les menues action du quotidien : manger des protéines maigres Dukan puis un brownie, mettre du rouge a lèvre, engueuler chouchou... rapidement ça sature d'où le migraine.

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  12. Ma Mère me disait aussi souvent : on peut pas avoir mal là où y'a rien ! Ce qui rejoint ton schéma de l'anencéphale.
    Sinon je tenais à dire que le clip avec les burgers est génial ! Pas recommandé pour les nausées mais génial. Merci.

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  13. j'ai vomi à cause du clip des burgers...

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