mardi 26 avril 2011

Le Livre de la jungle.

La principale de tes préoccupations quand tu es célibataire c’est de :
1/ T’occuper. Parce que les dimanches où tes potes roucoulent/ déjeunent chez papa-maman/cuvent, tu risques de trouver le temps long.
Même avec les treize tomes de « Fortune de France » de Robert « robichou » Merle. Crois-moi. Le temps reste long.
2/ Trouver des occasions de rencontrer des gens différents.  Parce que si tu veux éviter de sortir avec des clones/ frères du précédent, tu dois changer de milieu.
Traduction: Tu arrêtes de t’enfiler toute l’équipe de foot de ton ex et tu passes au rugby.
3/T’occuper de ton petit corps. Quand tu es une antithèse de naïade, tu penses souvent qu’avec ce corps de veau marin, tu ne trouveras jamais autre chose qu’un maquereau. Alors tu te dis qu’il faut améliorer ton physique pour ressembler un peu plus à une sirène. Actuellement tu es quand même plus proche du thon rouge.

En découle avec une logique implacable: ton abonnement au sport qui réuni les trois préoccupations sus-nommées.
Délestée de 800 euros l’année et de 200 euros de jogging Nike couleur carbone, tu te rends à ton club le plus proche pour commencer à perdre autant de kilos que des sous.

Dans un premier temps, tu vas avoir peur car tu verras plus de filles nues qui discutent de recettes de moules au curry  dans les vestiaires que de bellâtres musclés. C’est normal, tu ne paniques pas devant une telle impudeur surtout que tu n’es pas encore entrée dans le sauna et que tu n’as encore rien vu.  La bas, l impudeur devient obscénité et examen gynécologique mais tu t’y feras.
Bientôt tu ne t’offusqueras même plus quand une affreuse nudiste posera le pied sur le banc juste à côté de toi sans CULOTTE. Tu te demanderas juste si tu ne vas pas tenter de devenir végétarienne parce que la viande te dégoûte.

Tu ne partiras pas non plus en courant quand les  gays friendly se jetteront sur toi comme une poule sur un tas de graines en gloussant que tu es merveilleuse. Ils te traiteront comme on traite une poupée et te mettront deux-trois claques sur les fesses. Ils sont tes amis.
Tu ne mangeras pas trop avant l’entraînement car ils te raconteront les détails de leur soirée très très chaude dans le sauna. Tu n’iras plus jamais dans le sauna sans moon boots.
Ils seront tes bonnes fées, ils t’aiguilleront sur les hommes a éviter et ceux à fréquenter, ils te défendront contre les quelques  gays misogynes qui te fusillent du regard  parce que toi tu as la capacité physique d’avoir des seins. Et pas eux.


Passé ses deux étapes, tu vas pouvoir approcher le mâle.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, en jogging, suante, non maquillée et roulant sur un tapis de course, tu te feras draguer. Beaucoup.

A peine entrée dans la zone de chasse, tu te feras alpaguer par un professeur tout à fait sympathique qui va t’apprendre la règle de base de survie dans ce milieu hostile : tu es la pour en chier des ronds de chapeau et transpirer  ton gras. Il ne faudrait tout de même pas l’oublier.
A peine débarquée il te concoctera un entrainement de folie. Pendant que tu sues, il sera assis sur la machine d’à côté à te raconter des blagues qu’il entrecoupera de conseils.
- Et le mec il rentre dans un bar.  Contracte les abdos. Et il dit. Tiens-toi droite.
- Humpf… humpf…  Il dit tiens toi droite ? humpf…
- Nan TOI, tiens toi droite. Donc il dit : salut c’est moi ! Respiiiiire. Et les autres se retournent. Souffle. En fait ce n’était pas lui. Inspiiiire.
- humpf.. haha…  humpf…. Ahaha…. Aie. J’ai un point de côté.
- Ah benh voila t’as pas bien respiré!
- Ouais mais c’était pour rire a ta blague. En plus c’est par politesse parce qu’elle est nulle !!!


Après quelques cours de survie avec le guide/professeur, tu te retrouveras seule dans la jungle hostile. Et là seulement tu croiseras, tapis derrières des grosses altères : Les mâles.
Et la magie s’opèrera car peu de femelles auront résisté aux nudistes/gay friendly/prof. Tu es donc une denrée rare pour ses mâles musclés bourrés de testostérone.
Pas besoin de les prendre en chasse, ils viendront d’eux même te manger dans la main des que tu seras seule.

Il y a celui qui va te coacher. Il croit en ton potentiel physique, sous ce corps d’oursonne sommeille une gazelle, il en st sûr. Il est comme un collectionneur d’art, il mise sur l’avenir. Quoi de mieux qu’une fille fraîchement mutée en bombe encore peu sûre d’elle ?
Il  surveille tes progrès et te met un mawashi s’il te voit manger un Twix.
- Tu as besoin d’aide ?
- Non merci, je me débrouille.
-Tu es assise à l’envers.
-Ah. Heu…. Benh oui j’ai besoin d’aide alors.

Il y a celui qui a des muscles à des endroits tellement improbables que tu ne peux pas t’empêcher de le dévisager. Il te fait penser à cette exposition sur le cubisme que tu as vu dans un musée espagnol. Même de profil, il a l’air de face.  
La seule chose qui l’intéresse c’est de muscler ses bras et  son dos, résultat :  il ressemble à un triangle isocèle inversé.
Il crie « Come on » lorsqu’il soulève l’équivalent d’un cheval mort obèse sur ses haltères  et pousse un râle en les  laissant retomber avec perte et fracas. Ca fait très viril. Il parait.
 Il te montrera ses biceps à la première occasion, il est très fier de son corps. Tu n’es rien d’autre pour lui que des yeux dans lesquels il se mire. Un vrai Narcisse sur-bodybuildé. 
Mais il interprète très mal ton regard : Quand tu es dégoûtée, il lit de l’excitation. Il n’est pas très fin psychologue.
- Ca t’impressionne des muscles comme ça ?
- Non ça me fait me poser des questions sur la morphologie. Je savais pas qu’on pouvait avoir un muscle entre l’omoplate et le dessous-de-bras.
- C’est un kyste.
-… ah…. Jme disais aussi….. Tu connais Georges Braque ?
- C’est un footballeur ?
- Nan mais tu adorerais.

Il y a celui qui est tellement beau que tu as l’impression qu’il passe tous les matins sous un filtre Photoshop plutôt que sous la douche. Il ne marche pas au ralenti, c’est toi qui as tellement de sang et d’hormones qui montent dans la tête que tu n’arrives plus à traiter l’information.
Il est toujours seul, parfaitement aimable, souriant, s’il y avait un passage-piéton au milieu des tapis de course, il aiderait les petites vieilles à traverser.
Pour ton plus grand malheur, il met des sweats et des joggings larges. Tu voudrais lui arracher avec les dents.

Un soir où il y a  peu de monde dans la salle, il vient en zigzaguant se poster devant toi et te propose de s’entraîner ensemble.  Tu es aux anges. Tu oublies que quand il porte soixante-cinq kilos sur la machine, tu en mets courageusement  cinq. Mais il ne juge pas, il t’aide, te conseille et pose ses mains sur ton dos pour te faire te tenir droite. Tu as bavé sur ton tee-shirt, tu fais croire que c’est de la sueur.

Il te propose de dîner ensemble, vous riez, tu accoles déjà son nom de famille au tien. Vos enfants seront intégralement comme leur père. Tu cherches l’erreur dans cette histoire qui te mène tout droit dans les bras d’un mannequin blond.
Tu ne cherches pas longtemps. Il  te dit qu’il est maquilleur, qu’il a vécu en coloc à Londres pendant deux ans avec cinq autres garçons et qu’il va beaucoup en boîte.  Tu en déduis  donc qu’il est gay. Tu reprends du gâteau pour fêter ta déception.
Evidemment, il t’a comparée à Monica Bellucci, son actrice préférée et t’a proposé de manger du chocolat devant la saison un du  Journal d’une call-girl. Il est prévenant, gentil, doux, il a des serviettes propres dans sa salle de bain. Et tu as cru qu’il était hétérosexuel ?
Où avais-tu la tête ? Tu te fais une raison et pars en soupirant.

Vous vous voyez souvent, il te maquille, te ballade, t’emmène au cinéma. Un jour, il te demande si tu veux passer, il doit acheter de la peinture, tu as bon goût, il veut ton avis. Tu acceptes et y vas en chantant « Ziggy, il s’appelle ziggyyyyyy ». Vous allez chercher de la peinture, rentrez chez lui.  
Il se met en short et uniquement en short pour faire la peinture, tu es assise sur son lit à feuilleter un magazine, que lâches quand il commence a se deshabiller. Tu n’avais jamais eu l’occasion de vois a quel point il était parfait avant aujourd hui, heureusement pour tes hormones déjà bien malmenées. Tu hyper-ventiles, défailles et cherches un moyen d’évacuer la pression. Tu hésites a manger le magazine que tu as fait tomber. Finalement  tu t’exclames :
- Rohlalalala avec le corps que tu as, tu dois te faire tout le temps draguer !
- Par les mecs oui…  mais je n’ai pas tellement de succès avec les filles…
- Tu t’en fous t’façon, c’est pas ton truc les gonz’ !
- …. ?
-  Quoi t’es pas gay ?
-… benh non.
- ….
- ….
- Bon benh je vais peut-être y aller.
- Oui … c’est mieux.

Il y a fort à parier, qu’après ce traumatisme, tu finiras avec un homme au corps de poulet.



6 commentaires:

  1. ouille, toutes mes condoléances à ce type pour la perte de sa virilité...

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  2. huhu oui je ne suis pas toujours fin psychologue....

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  3. bon t'as foiré t'as foiré, hein, on va pas en faire un fromage.
    maintenant sois gentille, un peu d'altruisme ne nuira pas à ton karma, file moi son adresse.
    ;P

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  4. J'étais tranquillement en train de remonté le cours chronologique de ton blog et là, tu me fais rire très fort toute seule au bureau.
    Merci merci merci, bon et désolé.

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  5. Oh benh tout le plaisir est pour moi cher heu... toi.

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  6. "...tu finiras avec un homme au corps de poulet"
    Avais-tu également prévu que ton galliforme n'aurait plus de crête ?!

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