On m’a
toujours trouvé des ressemblances un peu foireuses.
Quand
j’étais petite fille, on me comparait souvent à Sophie Marceau, cette petite
garce aux yeux larmoyants, aux joues rebondies et à la moue de pimbêche qui
donne envie d’inventer le camp de concentration individuel.
Et vas-y que
je chouine dans les bras de Mamie parce que le grand monsieur qui pourrait être
presque mon papa a pas voulu me reluquer le berlingot… tsss.
Ressembler à
Vicky dans La Boum… En plus grosse, bien
sûr (déjà à l’époque, j’étais plus adepte du spritz que du sport), me semblait
déjà une infamie, même à dix ans.
Car si
physiquement j’ai toujours trouvé que je n’avais pas plus d’intérêt que les
conditions de vente d’une cafetière à piston, j’ai toujours eu en haute estime
mes performances intellectuelles.
Ce qui
faisait de moi une petite fille moche.
Et
désagréable.
Et qui
ressemblait à Sophie Marceau.
Avouez que
j’ai de quoi être aujourd’hui un peu perturbée.
Plus tard,
le vilain petit canard est devenu oie grasse et il fut une période où je
n’étais pas sans rappeler Monica Belluci entre deux films (dans les périodes où
elle se gave de cannelloni à 4 heures du matin en regardant « Chasse,
pêche et tradition » et en se demandant si elle termine le tiramisu ou si
elle se fait vomir tout de suite).
On
m’arrêtait même dans la rue pour me le dire… Bon, ok, messieurs les jurés,
c’est arrivé seulement deux fois devant des bars mal éclairés par des garçons qui ne savaient plus épeler « Happy Hour ».
Je ne me
lasse pas de répandre ce fait de guerre à travers mon blog pour
qu’insidieusement, ça entre dans ton cerveau.
Monica, ça
va, je prends.
Mes proches,
beaucoup moins.
D’ailleurs, ♥Satan♥, mon si diabolique
aîné, jaloux parce que lui ressemble au fils de Dawson et Didier Deschamps, n’a
pas tardé à me donner le doux sobriquet de « Monicaca Belluchiasse ».
Classieux. Frais. Digeste.
Il faut bien
avouer que moi-même je n’y ai jamais trop cru.
Monica,
c’est vite passé.
Il y en eu
quelques-autres – toujours des brunes potelées qui faisaient la gueule – mais
aucune n’a semblé une évidence.
Et puis il y
a eu cette soirée entre couilles du week-end dernier.
Je buvais un
cocktail très sucré et très vodkaïsé qui portait le si spirituel nom
de « Blow job » avec mes bons copains
célibataires-prêts-à-se-taper-une-quiche-aux-lardons-si-le-besoin-se-fait-trop-sentir-ou-si-la-pêche-est-mauvaise.
Je les
adore, mais chaque jour ils me rappellent que l’homme n’est qu’un cafard
putride qui ne mérite même pas d’être écrasé par ma semelle et me prouvent par
leurs remarques sexistes à quel point monsieur Patate n’est pas issu de la même
engeance (ou qu’il sait le dissimuler sous un air romantico-angoissé).
Je leur
pardonne et je les honore de ma présence parce que :
1/ Je sais
qu’au fond ce sont des grands amoureux qui ont perdu leur âme dans des flots de
déceptions amoureuses et de vieux mouchoirs.
2/ Ils sont
hyper drôles et ils sont encore plus biatchs que moi.
3/ J’ai rien
de mieux à faire.
Littéralement.
Rien n’est mieux que leur compagnie, surtout quand monsieur Patate termine son
58ème visuel/cd/concept de l’année et qu’il me vire de la maison.
Et c’est là
que j’arrête de justifier mes soirées avec des machos crasseux qui sentent des
dessous de bras.
Donc.
Entre deux
commentaires sexistes qui, en temps normal, m’auraient fait leur couper la bite
avec un Bic quatre-couleurs, j’ai lâché le morceau.
J’ai montré
MON AUTRE VISAGE.
J’ai pris
l’Iphone de mon pote le Photographe. J’ai tapé le nom de mon plus honteux
profil et je l’ai tendu à mes compères.
Il y a eu un
silence consterné, des allers-retours entre l’écran et mon visage.
Pote 1 - Oh
mon Dieu… Mon Di-heu…
Pote 2 -
Mais Ocytocine, c’est toi là... Mais tu es en train de… Nan, je peux pas
regarder ça…
Pote 3 -
Seigneur Jésus, Je t’aurai jamais cru capable de faire ça. Quelle souplesse… Oh
mais c’est monsieur Patate ça, ou c’est un éléphant ?!
Mesdames et
messieurs, que la lumière soit faite sur moi une fois pour toute.
Oui, je le
confesse.
Je suis le
sosie d’une actrice porno américaine avec une capacité d’accueil sans limite.
Et, comble
de l’ironie, elle est la grande star de la catégorie « Bigtits »…
C’est la seule chose qui me sauvera de ses fans et de sérieuses méprises.
[mode gras]Et alors où est le lien vers ce sosie ? [/mode gras off]
RépondreSupprimerD'ailleurs qui est le sosie de qui en réalité ?
Est-ce que cette hardeuse sait qu'elle a un sosie qui ressemblait à Sophie Marceau ? Je note, comme point commun, que l'une et l'autre vous maniez bien la plume. À votre manière.
RépondreSupprimerCiel et enfer !
RépondreSupprimerTant de handicaps dans la vie et pourtant réussir à la trouver cool.
J'admire.
Sven L.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerDonc, si je récapitule correctement, tu ressembles à Monica Bellucci avec des faux airs de Sophie Marceau ET tu as une capacité d'accueil sans limite ? Rappelle-moi de ne jamais te présenter à mon Brun...
RépondreSupprimer(désolée pour le com supprimé, mais j'avais fait une faute d'orthographe qui m'écorchait les yeux.)
Soiree a theme donc, entre le shooter et la video...
RépondreSupprimerTu me diras toutes les soirees entre potes ont le mem theme apres tout.
ah oui ça va mieux tiens !
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