[Attention,
article à haute teneur en cul. Certainement trop.]
Tu le sais,
je suis une fille complexée.
… Nan, je
recommence.
Tu le sais,
je suis une fille.
Et comme
toute fille qui se respecte, je pourrais écrire un pamphlet contre mon corps.
Quand je me regarde dans la glace, je me dis que bon, le visage ça va, le cou
ça va, les épaules on est encore sur les rails… Mais après j’ai l’impression de
faire du hors-piste avec ma silhouette et d’avoir les skis qui se croisent.
En gros,
pour faire simple, je ressemble à un sanglier qui aurait bouffé Monica
Bellucci. Tu me diras, je pourrais ressembler à un porc qui aurait bouffé
Balasko et ça serait pire.
Bien sûr, je
passe des heures à me plaindre de cet état de « phacochérisation » de
ma personne, que l’âge n’aide pas. Je ne suis plus un sanglier, je suis un
vieux sanglier.
Là j’ai du
temps, beaucoup de temps, mais sur le coup j’ai pas pensé que ce serait le
moment de prendre les choses en main et de me remettre à galoper pour autant.
Nan. L’idée ne m’a même pas effleurée.
C’est à
force de lire un livre par jour, de voir monter mon stress quotidien sans
pouvoir rien y faire et de ne pas dormir que ma mère a fini par me dire que
quand même, suer un peu de dessous les bras et beaucoup du popotin ça me ferait
une bonne raison de me lever et de m’écrouler le soir venu.
De la BONNE
fatigue, voilà ce qu’il me fallait. J’ai dit « mouais » en me
mangeant un autre ongle et en déchirant ma serviette en petits morceaux.
Et puis le
jour où j’ai vu la bande-annonce de Les Adieux à la reine au ciné,
j’ai craqué nerveusement. Je me suis mise à grogner : « P’tain
mais c’est vrai que la révolution française c’est pas assez intéressant comme
sujet, faut épiloguer sur qui reniflait le trou du cul de Marie-Antoinette et
de qui voulait lui bouffer la chatte ? Vraiment ?! »
Monsieur
Patate Frite a gloussé.
La dame
devant a fait des yeux ronds.
Le monsieur
derrière a voulu me donner son numéro.
Et moi je me
suis dit que la vulgarité à ce point et aussi fort, j’avais pas encore atteint.
« Renifler
le trou du cul » est une expression que je pensais ne jamais prononcer de
ma vie entière, mais 150 personnes peuvent témoigner. Je n’ai même pas attendu
d’avoir 30 ans.
Alors je me
suis inscrite au sport pour avoir de la BONNE fatigue et retrouver un soupçon
de décence. Enfin, « réinscrite », parce que régulièrement (tous les
quatre ans) je me fais péter le compte en banque et je m’achète à prix d’or une
hygiène de vie à base de rameur et de musculation.
Et j’oublie
systématiquement ce que pourtant JE SAIS : l’enfer c’est les autres, c’est
même pas les poids.
Bon déjà en
temps normal j’aime pas trop trop les rapports humains, mais le club de sport,
c’est un rapprochement qui est d’une violence terrible pour les allergiques
notoires aux hominidés.
Olfactive
d’abord, puisque mettre le nez dans une poubelle d’un restaurant chinois où on
aurait fait macérer un cadavre dans du nuoc man ou rester à côté de certains
usagers des machines à muscles revient pratiquement au même. J’en suspecte
certains de se rouler dans une litière de chat chaque matin avant le
petit-déjeuner.
D’ailleurs,
je me demande comment font certains pour transpirer autant sans mourir
immédiatement d’arrêt cardiaque et/ou de déshydratation.
Y’a vraiment
des glandes sudoripares qui savent pas faire leur boulot et des savons qui
doivent pas beaucoup bosser.
Mais ok,
l’odeur, c’est un peu le risque dans ce genre d’endroits, j’étais préparée.
S’il est
gênant de sentir mes camarades, les voir est d’autant plus compliqué à gérer.
Malheureusement,
quand t’essayes un minimum de t’activer le trognon, c’est compliqué de lire, du
coup tu as tout le temps de VOIR, même si t’as pas envie de regarder.
Ça n’a pas
que du mauvais, déjà y’a deux trois petites bombasses, hommes ou femmes, qui te
font pédaler plus vite malgré toi, monsieur Manatane avait raison, « rien n’est
plus beau qu’une belle paire de muscles. »
Mais rares
sont les beaux spécimens, la plupart ont le syndrome du « ballon de
baudruche » et gonflent, gonflent, GONFLENT jusqu’à ressembler à de gros
bébés empotés bourrés de protéines de loutre et de créatine de saumon. T’as
envie d’aller y planter une aiguille pour voir s’ils vont se dégonfler dans un
grand bruit de prout.
C’est
pourtant eux que je regarde le plus, un mélange de répulsion et de curiosité
malsaine sur les anomalies de l’anatomie humaine m’oblige à ne pas les quitter
des yeux. Même leurs doigts sont musclés et ils galèrent à envoyer des textos.
Je découvre
que des fois, sous les bras ou derrière l’épaule, il peut exister des
« muscles orphelins ». C’est affreux mais passionnant.
Je me
demande si ce sont mes regards appuyés et impudiques qui me valent les
commentaires paternalistes que je reçois sur les 10 kilos maxi que j’arrive
difficilement à tracter et les conseils, toujours avisés mais contradictoires,
qu’ils me donnent.
Il y a
quatre ans, tous les gros poilus de la salle m’appelaient par mon prénom et
venaient me tripoter avec la bonne excuse de me faire me tenir droite.
Pour éviter
la « bibendum party », cette fois-ci, je me refugie là où vont les filles,
en cours ou sur les rameurs et autres machines de torture médiévale qui sont
censés faire crever mes bourrelets (jusqu’à maintenant ça m’a surtout donné
envie de manger des poulets entiers à 16 heures, mais bon, je suis pleine
d’espoir).
Mais la
salle de sport en elle-même n’est pas le pire, échanger mes fluides de dessous
de bras avec des inconnus ce n’est qu’une douce ballade en pédalos à côté de ce
qui m’attend : le supplice des vestiaires.
Tantale,
Sisyphe, les Danaïdes, à côté c’est du Flamby.
Les Grecs
auraient dû mieux en parler dans leur mythologie, c’était pas cool de ne pas
rajouter les mythes des vestiaires des stades olympiques en annexe, vraiment.
Ça m’aurait évité des déconvenues et des visions d’horreur.
Je ne suis
pas pudique outre mesure, vraiment. J’aime pas spécialement passer ma vie le
cul à l’air, mais je ne m’offusque pas non plus à la vue d’un nichon. Disons
juste que si je peux éviter de traumatiser tout le monde avec mes chairs
molles, je le fais, et j’attends des autres qu’ils fassent pareil.
Bizarrement,
99% de la population féminine des clubs, qui, j’en suis sûre, en temps normal
se tortillent sous des draps de bain sur la plage pour enlever leur maillot ou
qui tire sur leur jupe dès qu’on voit apparaître un bout de cuisse, perdent
toute pudeur.
Le club de
sport est une zone de liberté et de non-règlementation en matière d’exposition
de gros culs.
Car oui,
aussi désespérant que cela puisse paraître, dans les clubs de sport t’as
surtout des culs atroces. En même temps, quand t’as un mignon joli petit
boum-boum, tu préfères certainement aller faire les boutiques pour trouver un
nouveau slim dans lequel le mouler plutôt que d’aller le faire exsuder sur un
rameur.
On est
d’accord. Moi-même, je boufferais des Twix toutes les deux heures si je
pouvais, et je ne ferais pas semblant d’ADORER la salade de fruits (Que j’aime
bien hein. Mais moins que les Twix).
Donc
vestiaires = zone d’occupation du frifri délivré.
Et attention,
il ne s’agit pas juste de se balader le coquillage à l’air, il faut lui faire
RESPIRER sa liberté et bien écarter les pattes, surtout dans le sauna, où
clairement les muqueuses de ces dames ont besoin d’être toute truffe dehors
pour goûter la chaleur. Comme les moules.
Tu vas à
Léon de Bruxelles des fois ?... Bah c’est comme si t’allais dans un
vestiaire de filles. Sensiblement.
Cette
décomplexion totale me surprend toujours. Cela faisait deux ans que je n’avais
pas mis les pieds dans l’antre du Cul Libéré, et à peine avais-je posé mon sac
qu’une femme d’une soixantaine d’années me demande si je n’ai pas vu sa clef de
casier et se penche à dix centimètre de mon nez pour regarder sous le banc.
Le mythe du
cyclope il vient de là les gens, des vestiaires du lancer de disques. Et pas du
tout d’un quelconque problème congénital. L’œil unique, ils étaient assis sur
l’idée et puis l’un d’eux a perdu sa clef de vestiaires et le concept est, heu…
apparu.
« Renifler
le trou du cul », tu vois, c’était pas un dérapage de langage, c’était une
vision prémonitoire.
Bref, je me
suis réinscrite au sport pour me détendre et mieux dormir, mais je commence à
avoir de sérieux doutes sur le bien-fondé de cette décision.
clap clap clap
RépondreSupprimerLes vestiaires ça rapprochent... qu'on le veuille ou non.
Evite le sauna. Perso, je m'y fait chier comme un rat mort... pourtant, j'essaie, toujours prêt à faire avancer la science, mais bon, c'est non.
RépondreSupprimerTu vas assez te suer dessus comme ça pendant les tortures -pardon, les exercices normaux ; pas besoin en plus d'aller aguicher, à ton corps défendant, la vieille chatte aux seins en gants de toilette dans un transpiroir lesbien précopulatif (bon après, yena qui aiment, mais c'est une autre histoire).
Quitte à souffrir au club de gym : tapis, muscu, un peu d'arts martiaux, mais SURTOUT prendre une douche froide. Et j'insiste sur le fait qu'elle soit froide et dure 15-20 min :
1) tu seras pas pistée par de la géronte lesbienne
2) ton corps brûle aussi du gras pour résister au froid
3) on est vachement plus mieux bien après
1( a 20 minutes de douche? t'es un ami des ecologiste toi? Ou alors tu te laves QUE au sport?!
Supprimerhihihi pour les arts martiaux ma foi, je vais y reflechir mais si ca eclatait pas la gueule, la boxe me plairait plus!
Je me lave tous les jours, rassure-toi ; mais après le sport, je me savonne à la tiède (détente des muscles) et me rince longtemps à la froide, puis très très froide (température du tuyau)(restons tonique).
SupprimerDamien, gentiment maso
Un article où il est question de M. Manhattan, de vieilles exhib' et de vestiaires, je ne peux qu'aimer.
RépondreSupprimerEt ricaner.
je savais que tu ne resisterais pas a son beau corps de grenouille <3
Supprimerj'suis d'accord avec Damien : le sauna c'est le mal ! pis en plus, c'est pas si bon que ca pour la circulation sanguine et le coeur...
RépondreSupprimercoté douche, ben pour éviter les courbatures : douche très chaude, pis (faut bien un peu de masochisme, hein, c'est la gym, que diable !) finir par une ptite douche bien fraiche pour éliminer toute cette transpi et retrouver l'énergie dépensée (sans les calories).
(pis d'abord t'es pas grosse) (ok, c'est une bonne idée, la gym, et ca occupe)
pour éviter les vieilles : sport le midi, avec les bimbos qui sèchent la cantine pour aller transpirer, ou le soir, en pleine affluence... mais là, coté transpi... ehm ehm... z'ont fait la journée, quoi... ou alors, à l'ouverture, le matin (je sais, je suis cruelle, gniark gniark) : y a que les hypertrophiés du muscle qui viennent à cette heure là, donc le vestiaire des filles est nettement moins encombré.
(c'est du vécu : expériences diverses de salles de muscu... y a un certain temps, c'est vrai, ehm... un jour je m'y remettrai... peut etre... hihi)
hors sujet : l'a eu le temps d'écouter le cd, ton chauve ?
tiens, j'ai demandé à mon artiste, il a les 2 cd de m'sieur Patate Frite (avec et sans groupe) : l'un chopé à la fnac et l'autre dans le catalogue de son ptit label (font des échanges entre labels indé, parait-il), et en fait, il a bien aimé les 2, l'a dit "nan, pas trop micro ondes, c'est pas mal", tout ça
vala, à pluch'
Hé ! Nous y allions dans le temps à 7h00 et nous ne sommes pas des "hypertrophiées du muscle" ! ^^
SupprimerPour ne rien cacher nous avions fini par couper les portables pour ne pas nous appeller à 6h10 en disant "je reporte, ZZZZzzzzzzzzzzz"
Ah c'était le bon temps, hein O.
benvi, c'est ce que je disais : moi non plus j'ai jamais été hypertrophiée du muscle (ça se saurait ! hihi), mais quasi tous les autres sportifs présents aux aurores, ben cté des mecs à gonflette, donc vestiaire des filles tout vide ou quasi, tranquille quoi... CQFD ;-)
SupprimerMa brave maîtresse G. je me demande comment on a fait pour se lever si tot dans la simple but de transpirer. Si au moins y avait eu des mecs. Mais y avait que mon frère Satan.
SupprimerMystik, Monsieur PF a raflé l album le soir même pour l'emmener au taff. Je pense donc que ca lui a plu!!!
SupprimerJ'ai compris depuis peu(environ un an) qu'il est in utile voire carrément impossible de tenter de ressembler à une gravure de mode.
RépondreSupprimerUne fois ceci en tête, j'ai donc dit adieu aux salles de sports.
Et vas faire des arts martiaux, CA c'est Le Bien !
Sven L., impératif.
Mais si une gravure de mode de la renaissance c est jouable!!!!!
SupprimerLa vraie question pour moi est : comment éviter la musique de merde qu'ils diffusent ? Sachant que je fais des noeuds dans le fil de mon mp3 en marchant.
RépondreSupprimerla réponse : aller dans une petite salle de quartier limite associative où la radio est branchée sur RTL2 ou RFM (enfin, pour les vieilles dans mon genre qui sont plus motivées par un ptit morceau de rock ou de pop que par du boumboum hystérique) (séquence nostalgique)
SupprimerDes fois je chante du "Pink", je crois qu on tient le coupable.
SupprimerM'en vais rester à la piscine, au moins, y'a des cabines pour se changer et éviter la vue des autres XD
RépondreSupprimerpiscine = maillot de bain =éepilation=brushing=trop d'emmerdes.
SupprimerPutain et surtout = bonnet....
Lorsque tu te réincarneras en mec, je te suggère de rédiger tes impressions lorsque tu es à la pissotière. Avec ton style : ce sera brillant.
RépondreSupprimerJ adorerai étudier les hommes qui se comparent le trilili discrètement. Tu viens de mettre le doigts sur un des seul probleme de mon identité sexuel.
SupprimerLes pissotières, je SAIS que je rate un truc!
La seule et unique fois où j'ai mis les pieds dans une salle de sport, c'est que l'alternative "aller courir dans cette ville là" était synonyme de "finir découpée dans un buisson".
RépondreSupprimerBref, je reste coite devant tant d'abnégation. La transformation de 200 g de poignée d'amour en muscle vaut elle une telle souffrance?
Ah benh c est sur que niveau perte de poids, sachant que t as constament la dalle après... ca vaut pas le coup. Mais honnêtement ca je ronque comme un bébé... ca vaut la souffrance.
SupprimerTu ronques comme un bébé ? C'est à dire que tu pionces une heures et tu chiales une heure ^^ ?
SupprimerAh vraiment t'as pas de bol, moi le sport j'ai pas faim du tout après. Par contre j'ai sommeil ! Tellement que j'ai renoncé très vite à aller nager le midi : incapable de manger derrière et après-midi improductive au possible. Je fais plutôt du vélo, il faut dire que dans ma petite ville on se promène facilement, c'est tranquille pour ça.
RépondreSupprimerUn mot pour Korrektor : une "ballade" c'est une chanson ou un poème (la ballade des gens heureux), la promenade c'est "balade".
Pfiou ça faisait longtemps que je n'étais pas venu par manque de temps, mais après le titre et l'intro je ne pouvais pas rater cet article.
RépondreSupprimerEncore une fois j'aime beacoup ta façon de traiter le sujet, bien que j'ai lu des articles plus incisifs,. C'est le someil qui te rends plus douce?
Pour réagir au sujet, personnellement, en tant que jeune ephèbe je mange ce que je veux et garde une ligne svelte.
Bien sûr on arrête pas de me dire que ça va pas durer blabla... Mais ça fait des années que l'on me dit ça ^^
Eh bien, en général chez les hommes plutôt minces c'est après 25 ans que viennent s'installer quelques bourrelets. Donc, si tu les as largement dépassés, ils ne viendront peut-être jamais, et si tu es encore en-dessous, eh bien maintenant tu peux mettre une date concrète sur "quand devrais-je vraiment commencer à m'en préoccuper ?"
SupprimerHa, c'est pas du tout rassurant enfin il me reste encore 1 ans et quelques alors. ^^
SupprimerMais peut-être que tu feras partie des rares chanceux qui pourront continuer de se goinfrer. Ou de ceux qui savent s'arrêter de manger quand ils n'ont plus faim : c'est le cas de mon (veinard de) mari, qui a certes un micro bourrelet mais le perdra dès qu'il se remettra sérieusement à jouer au tennis comme il le faisait... ...arf, avant la naissance de Simon. Bon, ce n'est pas seulement lié à bébé et ses scrupules à rentre plus tard, ses responsabilités professionnelles jouent pas mal aussi !
Supprimer@Agnès Viollet
RépondreSupprimerPerso, bourrelets apparus à 47 ans ... et impossible à faire disparaitre depuis. Gym, muscu, natation, incantations diverses, rien n'y a changé.
Alors je fais avec : je mange (gras) ce que je veux, je bois (trop) quand je veux, et je fais de la moto au lieux du vélo (c'est plus facile).
Et j'ai détruit tous les miroirs à portée de zyeux ... :-/
T'inquiete mon fion je suis rentrée de vacances, on va affronter toutes les deux les vestiaires et les moules ci incluses. Ma cellulite à base de raclette va faire fuir les morues et nous laisser toute la place nécessaire (sinon bah, investir 1200 eurals dans le waou, ou la moule est plus sage.)
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