lundi 2 janvier 2012

Flemme au foyer.

 Dix jours de vacances… Dix. Imposés par la boîte certes, mais providentiels. De la glande, de la glande et de la glande, le maître mot de ces derniers jours. C’est là que je me rends compte que le blog est intimement lié à mon boulot, que sur mes feuilles de temps il devrait y avoir une case « blog ». Parce que chez moi ça me viendrait jamais à l’idée d’aller y faire un tour.

Bref, j’ai pas posté depuis Mathusalem. Mais tout le monde s’en branle puisque trop occupé à chouchouter un foie maltraité par les excès de chocolat industriel et de foie gras « fait maison » (c’est-à-dire mal dénervé et pas assez salé).
Je me marre en voyant les tailles de guêpes alourdies de mes collègues de la T.V. qui n’ont pas réussi à gerber tous les feuilletés aux saucisses qu’elles ont boulottés pendant les vacances. Encore une part de bûche et elles pètent leur 34.

Pour la première fois depuis bien longtemps, je n’ai pas profité de ces quelques jours de non-présence à l’agence d’imposteurs pour m’exiler dans une capitale européenne avec mon monsieur Patate Frite sous le bras.
Pas par manque de volonté mais parce que l’homme travaillait. À Taïwan comme dans sa boîte, les fêtes c’est anecdotique et ce, pour le même tarif horaire qu’un couseur de basket senior de 8 ans.

Bref, j’ai passé dix jours à glandouiller sévèrement : finissage de tatouage et vidage d’enveloppe de Noël directement dans la poche de mon tortionnaire aux aiguilles pas si délicates que ça, repas avec les coupains-coupines, dessins, séries sur l’internet gratuit et illégal, pâtes à même la casserole à 16h.

Je pensais m’ennuyer rapidement, moi, la femme active, qui ai besoin d’un déo qui tient 36h et qui coûte le PIB du Burundi. Pô du tout. En trois jours le rythme a été pris et je me suis dit que franchement je pourrais faire ça toute ma vie.
Déjà, glander, je sais faire, je fais que ça dedans mon travail, mais glander EN PYJAMA en se levant à 12h et sans avoir à supporter les trognes autour de moi… Franchement je ne vois pas en quoi ça pourrait être pire. Je dirais même que ça ne pourrait être que MIEUX.

Pour ce faire il faudrait trouver une autre source de revenus.
Parce que soyons honnête, je n’y vais pas pour la gloire, la liberté de la femme émancipée ou pour avoir une vie sociale. Mon cul.
Je te rappelle que je suis entre une collègue Logorrhée qui me raconte son réveillon seule avec ses chats devant un surgelé Picard et une amie retoucheuse maniaco-dépressive qui mange son poids en beurre pour tenir le coup entre deux maladies orphelines.
Nan… J’y vais pour les pépettes. Je serais rentière que ça m’irait très bien. C’est pas beau d’avouer ça hein ? Je sais. Mais j’ai comme résolution d’être encore plus honnête, et donc encore plus détestable cette année. Enfin, si c’est possible.


Depuis le début de mes vacances, je me demande donc comment je vais subvenir à mes besoins en crèmes hydratantes et croquettes pour chat taré pendant les quelques années qu’il me reste à vivre.


1/ Épouser un homme vieux et riche.
Ce qui signifie tâter de la fesse de retraité aussi ferme qu’un ballon crevé, se réveiller à côté de Michel Sardou tous les matins et voir une carte de l’UMP dépasser de son portefeuille en chevreau. Ça veut dire passer tes soirées dans les bars (jusqu’à 23h30, après c’est l’heure du suppositoire) avec un type qui a des chaussettes Old England en coton beige, des vestes avec des ronds sur les coudes et la goutte au nez, une odeur de naphtaline et des beaux-petits-enfants de ton âge qui te disputeront l’héritage de papy.
Ne pas oublier que tu n’as que 10 doigt et un cou, donc tu ne peux pas te faire ton héritage en bijoux. Pas tout.

Oui, tu as remarqué, je préfère les croustillants éphèbes fraîchement diplômés d’un baccalauréat mention « assez bien pour un ado obsédé par ses premières relations sexuelles dedans un être vivant autre que sa main» plutôt que d’un vieil homme d’affaires sur le retour. Mais c’est plus difficile à choper, les jeunes riches.

2/ Devenir putedelusque.
Ouais bon pour le « lusque »… Disons pute « pas trop discount à tendance pas donnée pour le service rendu » là où k’i faut pas trop regarder derrière les rayons… Une pute Dailymonop’ quoi.

Sachant que j’aime pas tellement le contact physique, hormis quand il s’agit d’une bonne claque dans la gueule, j’ai pensé à devenir dominatrice. Le latex c’est joli et j’ai déjà les corsets-qui-inventent-des-nichons-là-où-y’en-a-pas.
En plus, j’ai aucun problème avec l’idée de réduire des couilles en blinis et encore moins avec celle de frapper un homme à terre, c’est somme toute plus pratique avec des talons de douze centimètres.
Qui sait, c’est peut-être une thérapie efficace pour une boule de piquants comme moi (je parle pas de mes jambes là, je parle de mon âme).
C’est un moyen rationnel de te prostituer sans permettre l’open bar dedans ta culotte.

Le problème c’est la clientèle, faudrait voir à pas se retrouver avec une bande de sociopathes. J’imagine déjà le recrutement avec fiche détaillée et discussion préliminaire : « Non je ne change pas les couches sales », « Non je ne te montre pas des photos de moi à 2 ans dans une bassine en chantant Princesse Sarah » et « Non je ne fais pas les ex-collègues ! ».
Avec la chance que j’ai, mon premier client sera mon prof d’histoire de 6ème. Yerk !

3/ Gagner à l’euromyons.
Quand j’étais petite, je rêvais de la fève et je ne l’avais JAMAIS, même quand ma mère en mettait plusieurs dans la galette tellement ça lui faisait mal au cœur de me voir dépiauter mon gâteau en vain.
Maintenant que je prie pour ne pas l’avoir, je finis toujours par me balader dans les couloirs avec une couronne de carton graisseuse sur la tête sous les réflexions moqueuses de mes collègues : tu as compris, en jeu j’ai pas franchement de bol.
Le maximum que j’ai gagné à un jeu de hasard, c’est 5 euros, et encore, c’est pas moi qui ai acheté le ticket.
Je n’ai définitivement pas ce vice, contrairement à des membres de la famille qui se font régulièrement casser les doigts pour des dettes de poker, n’est-ce pas tonton Crapaud ?
Encore un qui ne lit pas mon blog mais qui connaît parfaitement les putes. Tiens, je devrais lui passer un coup de fil finalement.

4/ Devenir connute.
C’est pas avec les 80 personnes (de bon goût) qui suivent le blog sur Facebook que je vais finir par coller au cul de ma copine Amélie Nothomb au box-office, hein.
Et puis déjà que je suis imbuvable avec mes Ray Ban violettes de coureur de Formule 1 italien, alors je t’explique même pas si j’avais du succès.

Tout ça pour dire. Aujourd’hui c’était la rentrée. Et plus motivée que jamais, pleine de résolutions, je suis arrivée avec seulement 15 minutes de retard.

8 commentaires:

  1. T'as oublié "joueur du PSG" dans la série "je fous rien, je touche gros"... :)

    J'te verrais bien dans les buts (de lusque)...

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  2. 80 visiteurs par jour ???!!! wahou, le bol ! moi j'ai 70 en moyenne !

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. La Mazaurette a publié un article à l'instant où tu trouveras un lien intéressant. Je l'aurais bien remis ici, mais ça ne marche pas. Je suis sure qu'on peut faire fortune en louant un donjon à deux.

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  5. Heu, il reste imposteuse dans une agence de publicité, il parait que ça en glande pas une. Bon par contre le salaire est pas top...

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  6. Si nous étions des millions à faire l'éloge de la glande, on n'aurait plus besoin de gagner à l'euromyons. Camarades glandeurs : debout !

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  7. Comme quoi il a fallu que tu retourne taffer pour qu'on puisse se délecter de ta prose :P
    La glande devrait être une épreuve des jeux Olympiques (Hiver ET été d'ailleurs)

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  8. Une page Facebook ??? Et pourquoi quand j'ai cherché Mademoiselle Ocytine j'ai rien trouvé ?

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