mardi 16 août 2011

Live at Château Trou - Le family Tour.


J’aimerais avoir une vie exceptionnelle et des choses incroyables à vous raconter, genre j’ai couché avec Edward Norton un soir de nouba à Miami et je l’ai largué par texto parce qu’il voulait s’engager alors que moi j’avais dit « Attends Edou, toi et moi, c’est juste comme ça, tu comprends je veux pas faire de mal à Johnny qui vient de quitter sa pouffe de Vanessa Paradis de mes gonades pour moi. Sois gentil, arrête de pleurer, c’est chiant. Même par sms. Bisous. »
J’en aurais parlé avec ma meilleure amie Kirsten Dunst qui m’aurait avoué combien elle aimerait avoir mon magnétisme incroyable sur les hommes.
Oui mais non.

Bref au lieu de me taper tous les bellâtres du cinéma américain, le weekend du 15 août, je fais comme tout le monde. Je vais dans ma famille en Province avec mes parents et je n’y vis absolument pas d’expérience tantrique avec un homme du grand écran. Oui à Châteauroux, on se fait rarement harceler par des acteurs morts d’amour, de toutes façons y a pas de réseau.

Donc pas de Limousine et de Veuve Cliquot entourée d’éphèbes, mais trois heures tassés à cinq dans la voiture de mes parents avec en bonus ma tante attrapée au vol à une sortie d’autoroute et un Monsieur Patate qui s’endort immanquablement au bout de cinq minutes de trajet (ça marche aussi avec le bus, comme les nourrissons et comme eux il ne se réveille que pour s’alimenter d’un biberon de coca et d’un twix).

Oui j’ai apporté mon homme de compagnie avec moi. Tout à fait. C’est assez odieux d’avoir embrouillé la tête de ce pauvre enfant glabre, de l’avoir par un subtil jeu de culpabilisation et de flatterie, poussé a accepter de m’accompagner. Honte sur ma race.

Pourquoi ai-je osé le faire sombrer avec moi au lieu de lui foutre la paix?
Par pur égoïsme bien sûr.
Et aussi parce que pour une fois que j’ai un mec et que je ne suis pas la mégère aigrie et vieille fille de la famille, j’avais envie de me faire un peu mousser.

« On y croyait plus ! On s’est même demandé si tu l’avais pas inventé… » s’est extasiée la femme de mon Oncle.
Femme de mon oncle qui régulièrement me propose des « weekends coquins » avec des amis à elle.
Si j’ai le malheur de dire « Machin est mignon » tu peux être sûr qu’il m’envoie un texto dans la semaine. Je sais pas ce qu’elle lui raconte et combien elle lui ferait potentiellement payer mon cul mais j’aimerais bien récupérer une comm’ au passage.
Bref, finis les coups arrangés par la tantine, je suis MAQUÉE et je le montre fièrement.

Ce qui fut un crève-cœur pour mon tout-petit-cousin de trois ans qui a décidé de tomber follement amoureux de moi justement cette fois-ci.
Un petit homme de goût ai-je envie de dire même si c’est en se tripotant la coquillette qu’il a lancé à la cantonade « Elle est belle Ocytocine ».
Encore un pervers dans la famille. Super. Au moins j’ai une belle collection de pornos insolites à lui monter qui fera son bonheur d’ici quelques années.

Comme tout bon amoureux, il ne m’a pas lâché d’une semelle de TOUT le weekend et s’inquiétait de me voir aller aux toilettes, peut-être ne reviendrais-je pas ?
- Mamaaaaaaaaaaan, elle est où Ocytociiiine ?
- Aux toilettes mon chéri (au cas où j’avais eu besoin de temps et de discrétion, c’est donc raté. Non seulement monsieur Patate Frite se coltine mon weekend familial mais en plus il apprend, grosse désillusion, que moi aussi des fois, je vais aux toilettes.)
- Je crois qu’Ocytocine ne veut plus me parler,
Crise de larmes de sa part et attente insoutenable du bruit de la chasse d’eau pour tous les autres.
Mon cousin doit, comme Monsieur Patate Frite, apprendre douloureusement que les filles aussi font pipi. Mais uniquement du parfum aux fleurs de jasmin.

Pendant ce temps, comme on avait pas besoin de dormir, c’est bien connu, un weekend à la campagne s’est pas fait pour se reposer, ma tante s’est dit que ce serait carrément sympa d’aller groover la moitié de la nuit aux urgences de Château Trou.
Pour se faire et comme c’est une personne qui sait donner de sa heu… personne, elle a fait bouger en rythme ses calculs hépatiques qu’elle ne savait pas encore posséder en son foie et hop direction l’hôpital.
C’était tellement bien le séjour au milieu des alcooliques édentés du bar du coin qui s’étaient foutus sur la trogne qu’elle a décidé de jouer les prolongations jusqu’à lundi midi.
Insatiable Tata, une vraie boute-en-train.

Pour se changer la tête et pour continuer notre tour des Zoos de France et de Navarre, on s’est harnaché pour aller visiter celui de Beauval et voir des lamantins qui ne sont pas sans rappeler ma silhouette en temps de fêtes de fin d’année mais en plus gracieux.
Première fois de ma vie que je voyais ces bestioles, c’est comme si un sac plastique rempli de saindoux s’était reproduit avec un bouledogue anglais.

On a aussi pu admirer des koalas… J’ai presque couiné tellement c’est beau comme une fesse de monsieur Patate Frite. Les koalas sont à l’animal ce que l’enfant muet est à l’homme : ce qu’il y a de plus mignon et adorable. En plus ça ronque 90%de la journée et le reste du temps ça bouffe. Une vie idéale.

Et puis il y a eu le bac des phoques et autant d’eau dedans que dehors, des trombes de flotte d’un seul coup et des flaques tellement grandes qu’il était pratiquement impossible d’éviter d‘y mettre les pieds. C’est trempés jusqu’au colon qu’on a rejoint la voiture et ainsi écourté notre visite.
Décidément les parcs animaliers en ce moment, c’est pas mon truc.

Pour nous consoler de tout ça il y a eu les bouffes, encore et toujours, des kilos de mangeaille mijotée, marinée, grillée avec soin et avalée avec tout autant d’application et, malgré un inévitable barbeuk’, ce furent de grands moments de grâce gustative.
A noter, que ces instants ont été les seuls où mon cousin amoureux m’a lâché, comme tous les dignes membres de la famille, il a fait passer la Gamelle avant l’Amour. Il est bien de notre sang celui-là, ce n’est pas le fils du facteur.

Ensuite ça a été les chansons. J’ai cru que j’allais perdre monsieur Patate Frite qui a caché ses saignements de nez d’ennui profond en allant se refugier avec son macbook dans la chambre. Il lui a fallu deux bonnes heures de Hardcore Hongrois pour oublier qu’il avait dû se taper une heure de Cabrel.

Pendant ce temps-là, mon père, ce mister Freeze de la communication, aussi spontané qu’un croque-mort, suivait les paroles sur le livret du cd en se grattant la tête et sans mettre une phrase au bon moment.
Beaucoup trop timide/coincé pour hurler faux avec nous, il a attendu d’être dans la salle de bain pour se faire son show privé sans savoir que Mon Homme s’était réfugié pas loin de là.
Un des plus grands moments du weekend pour monsieur Patate Frite qui a accouru me raconter hilare que mon père était un chanteur né et que si on réussissait à lui enlever les trois mètres de bâton qu’il avait dans le fondement, on pourrait presque en faire quelque chose.

Et puis on a récupéré ce qu’il restait de ma tante et de son foie et on est rentré à Paris, monsieur patate Frite, le cœur léger et l’estomac très lourd pour moi.

Quelques jours de vacances comme vous risquez d’en lire sur un peu tous les blogs en somme…
Bon allez, j’appelle Brad pour lui dire que lui et moi, c’est fini.





7 commentaires:

  1. Moi je dis que s'il t'aime encore après un week-end en famille ET un karaoké Cabrel, il a bien gagné le droit d'emménager chez toi, cet homme-là...

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  2. A propos de la tata à l'hosto.... C'est "Pour CE faire" ;) :P

    Sinon, ouais, je confirme !!! même s'il aurait pu enregistrer le papa sous la douche.... XD

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  3. Laissez cet enfant dans l'angoisse de perdre sa belle par aspiration dans le trou des toilettes (il y a qui ont perdu des crocodiles et des poissons rouges comme ça), c'est inhumain! Il fallait sans doute le prendre avec dans le cabinet personnel ... avec, certes, un risque probable de le voir partir lui-même dans le petit tourbillon ...

    En parlant de wc, je file m'acheter Closer. Je crois savoir que Jack Sparrow a été pris en flag' avec une nana agrippée à son bras, tel le koala ...

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  4. Céleste : ouais spa faux, il est de bonne facture ce petit.

    La vachère : Quand je pense que j ai deux correctrices et qu'il y a ENCORE des fautes. On va revoir le paiement des heures sup'.

    Kiwinini : Dommage que tu me donnes l'idée trop tard, je lui aurais bien fait faire un tour dans la fosse septique moi!

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  5. Moi ça a plutôt été à base de "Hein, c'est férié en France? Ah oui, 15 Août. , moi jbosse!"

    Ca m'a rappelé ces vacances où au bout de trois jours j'ai avoué à la troupe de mioches qui n'arrêtaient pas de crier "Il est oùùùù loooookiiii?" que Looki n'était pas un singe, juste un mec dans un déguisement, comme le Père Noël. Aux parents dégoûtés et rageux, j'ai avancé l'argument de la sélection naturelle sans succès.

    Jsuis un batârd de semer la désullusion, mais au moins après j'ai pu apprécier la plage.

    Extrait:
    http://irc2.groupakt.biz/img/LOUIS92/full/579e377205610e4f8defa835a112d3f8_full.jpg

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  6. Maîtresse Gamelle18 août 2011 à 05:55

    Gentil salaud tu es un maître.
    Tout mon respect et mon admiration.
    Love.

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  7. il est devenu quoi Looki ? il a fini seul, abandonné de tous après avoir reçu tant d'amour d'enfantelets aux doigts gras, poussiéreux au fond d'un brocante?! C'EST CA??????

    Je respecte ta méchanceté.

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