lundi 18 juillet 2011

Les Conseils éclairés de tata Ocytocine pour ne jamais choper.


Que veux-tu, avant d’être Mademoiselle Ocytocine, cette fille à l’amour maternel immense, j’étais la « Vierge de Fer ». Une vipère agressive et sournoise qui savait taper là où ça saigne beaucoup avec une seule remarque, mordre à la jugulaire et gober tes yeux à la moindre contrariété, ou encore te trancher les veines à coup de remarques fort désobligeantes si le cœur lui en disait.
Je rampais jusqu’à ton nid et je te dévorais après t’avoir aspergé de mon fiel.

J’étais un rasoir Mennen 4 lames ambulant.
Ou un Edward à la langue d’argent.
(et commence pas à t’imaginer des trucs sexuels douloureux, quoique moi « Edward» et « langue » dans la même phrase ça m’évoque American History X et ça me fait obligatoirement couiner).



En temps de célibat…
Oui je parle ENCORE de célibat, mais hein, t’étais prévenu, ici c’est un blog dédié aux CÉLIBATAIRES.
Toi qui t’empâtes en couple, qui regardes sept épisodes de « How I meet your mother » tous les vendredis soir au lieu de faire la sexualité hardcore avec des objets piquants, toi qui vas chez ta belle mère chaque dimanche après-midi manger du gâteau au chocolat (toi qui es un peu comme moi finalement huhuhu), tu es seulement TOLÉRÉ, alors MERDE.
Ahem pardon.
Je disais.

En tant de célibat DONC, je n’ai pas toujours été très douée avec mes potentiels prétendants. Ils n’étaient pas légion, faut pas se leurrer MAIS il y en a eu quelques-uns, je dois le reconnaitre aujourd’hui. Et je dois confesser aussi que j’ai fait prendre de sévères douches froides et que j’ai souvent nettoyé les ardeurs au savon noir de ces messieurs.
J’ai fait, je crois, absolument tout ce qui ne faut pas faire pour séduire un homme.

Juge plutôt de mon gros niveau de nullité en matière de compréhension masculine, de roucoulades et de autres danses de l'amour et ne fais pas pareil je t’en conjure ou tu peux être sûr que tu vas passer le reste de ton existence à chouiner devant ton plat de coquillettes et un porno allemand des années 80.

Il ne faut JAMAIS, au grand JAMAIS :

- Soutenir au garçon en face de toi qu’il est homosexuel.
Il ne faut pas insister, lorsqu’il t’assure que non, en lui disant qu’il a vraiment l’air homosexuel.
Ne lui montre pas sa salle de bain en gloussant que son nettoyage n’est pas celui d’un type lambda mais celui d’un Bree Van de Kampf poilu et que sa collection de miniatures de parfum a tout l’air d’être l’œuvre d’une veuve quinquagénaire et pas celle d’un jeune bourré d’envie de saillir de la donzelle.

- Parler de ton ex pendant des heures.
Il ne faut pas lui raconter à quel point tu hais ce fils de ragondin/cette fille de chamelle ; expliquer par le menu comment tu pourrais lui scalper la bite comme tu ouvrirais une banane, comment tu cracheras sur sa tombe et pisseras sur le chapeau de sa femme le jour de son enterrement.
Tu ne peux pas finir par boire une gorgée de bière et dire ingénument: « enfin maintenant j’ai tourné la page hein, cette histoire est derrière moi ». Personne ne te croit et tout le monde songe à te faire interner.
Quant à lui, s’il te convoite c’est qu’il sait qu’il pourrait être un ex potentiel (oui je sais je suis romantique, tu me parles mariage, je te réponds emmerdes pendant le divorce) et l’idée que sa mère se fasse uriner dessus à ses funérailles ne le réjouit pas.

- Dire que tu ne couches jamais.
Même si c’est vrai, tu dois laisser croire au garçon qu’il va te lever sans pour autant avoir à s’engager avec toi. Sa motivation première c’est quand même de voir comment t’es épilée du coquillage, pas t’accompagner chez Lush le samedi matin et parler littérature sud-américaine en buvant du thé.
(Sinon ce serait trop simple puisque ce sont à peu près les seuls sujets que tu maîtrises).

-Être très très vulgaire et plus hardcore que le pire des beaufs.
Bien sûr tu as le droit d’être une femme libérée et parler coquillette sans rougir (y en a même certains que ca fait frétiller de l’anguille) MAIS tu n’es pas obligée de jurer comme un charretier et parler de ta passion pour le porno insolite (surtout après avoir dit que tu couchais pas.)
Il n’est pas indispensable de montrer au garçon « citébeur », ce site de racailles qui s’en mettent plein le séant dans des caves ou qui se vident la nouille sur un poteau à Aubervilliers. Entre garçons. C’est la règle.
Même si les commentaires de la voix off sont à hurler de rire.
Même si le fait que le type ne porte qu’une casquette, une banane et des chaussettes de sport est absolument risible.
Même si tu as envie de partager cette découverte sociologique hors du commun et que tu es généreuse et que tu as envie d’en faire profiter tout le monde.
Même.
TU NE DOIS PAS.
Ni enchaîner avec la version Dorcel de « Astérix et Obélix ».
Non, pas beau, pas bien, file dans ta chambre.

Tu te contentes de rigoler et rougir un peu quand tu entends des mots un peu choquants type « frifri » ou « branlette ». whouwhouwhou c’est dégoutaaaant et tu attends une soirée pouffes avec tes plus vieux et plus immondes potes pour faire part de tes connaissances en matière de déviances sexuelles.

- Exposer tes problèmes de peau/poids/[ajoute ton problème de santé préféré].
Dire que tu es la seule personne au monde à attraper la teigne du chat deux fois par an n’est pas nécessaire. La gale n’est pas un loisir, l’acné n’est pas un jeu. Les croutes sur tes épaules, tu n’es pas obligée de les exposer comme preuve de la rareté de ton cas. Ta peau est nulle, ça se voit, rassure toi, pas la peine de t’en vanter.
Dire que tu fais des efforts en ce moment mais qu’en temps normal tu as la silhouette d’un éléphant de mer ne fait rêver personne. Ne te compare pas à un sac plastique rempli de vomi. Raconter que tu grossis plus vite que ton ombre, ne te vaudra pas une admiration éternelle, je t’assure.

- Prendre très mal les compliments très gentils.
« Quoi je ressemble à une actrice franco-italienne qui s’appelle Monica ? Nan mais arrête de te foutre de ma gueule, t’es en manque de cul c’est ça ? T’es prêt à te taper Monica Cervera? Allez va chier connard… quoi Monica Cervera elle est espagnole… quoi tu parlais de Monica Belluci? ahem… ah ah bon. Ouais bah toi t’es pas Cassel, alors dégage. »
Faux, nul, pourri. Le monde n’est pas une menace perpétuelle, allez range tes griffes ou va les faire sur un meuble et reviens. Tu fais flipper tout le monde là.

- Exposer ta vision de l’homme idéal.
Un physique de Edouard Norton (oui un peu comme… bah pas comme lui), orphelin (c’est chiant les beaux-parents), sans amis (ils finissent toujours par venir puer des pieds sur ton canap’), ex-victime des meufs (il ne te larguera jamais), qui a un job passionnant (sous entendu très bien rémunéré), voilà c’est ton truc même si tu sais qu’un homme aussi merveilleux est soit casé soit pas encore né.

Il faut faire croire que tu es ouverte à tout et à tous. Les blonds, les bruns, les amateurs de criquet, les fans de Lady Gaga, même ceux qui aiment les courses équestres… sinon il se dira que tu es une chipoteuse et que tu devrais plutôt faire un élevage de caniche nains que te chercher un mec.
C’est une conclusion à laquelle tu es déjà arrivée.
Mais il n’a pas à le savoir.

- Expliquer à l’homme pourquoi il est trop bien pour toi.
Trop beau, tu n’aimeras pas les morues nageant autour de son petit cul parfait.
Trop drôle, tu n’aimeras pas la concurrence.
Trop intelligent, tu te sentiras stupide dès qu’il ouvrira la bouche.
Trop gentil, il exacerbera ta méchanceté naturelle.
Trop tatoué… ah non. Ca ça va, un homme n’est jamais TROP tatoué.

-Parler de Julien Doré/ [ajouter ici tout bellâtre qui t’attire tout en t’agaçant copieusement].
Et passer encore une fois pour une psychopathe quand tu lui expliqueras que tu aimerais lui faire du mal sexuellement pour enlever ce petit air arrogant de sa face.
Ne pas exposer comment tu lui écorcherais ce visage trop beau sur ce corps trop mou après avoir dégusté son appendice avec de la vinaigrette sous ses yeux et léché les larmes sur ses joues.
Ne surtout pas ajouter que quand tu le vois, tu comprends les tueurs en séries et les violeurs de poissons.
Préfère parler de ça à ton psy ou à tes copines qui comprennent le principe d’attraction/répulsion (elles sont légion même si elles ne l’avouent pas).

Ne pas proposer comme premier rendez-vous d’aller acheter des croquettes pour chat castré.
Même si ça t’arrange bien qu’il porte le sac de 4 kilos jusqu’à chez toi. Symboliquement c’est quand même pas bien joli, il va comprendre que bientôt il sera réduit à te donner en signe d’allégeance ses gonades dans du formol. Il risque de prendre peur à imaginer ses attributs masculins en pendentif autour de ton cou.
Il se peut aussi qu’il se vexe lorsque tu lui feras remarquer qu’il sent le jus de poulet à force d’avoir porté la pâtée du chat.


Oui tu l’as compris, j’ai toujours été une reine des pieds dans le plat et ça n’a pas aidé à compléter mon tableau de chasse. Et je ne te raconte même pas les gloussements avec les copines ou mes expositions sur « Pourquoi l’homme est à la femme ce que le mollusque est à la lionne ?» d’une misandrie revancharde ou encore mes séances de discussions massives sur les dernières ventes privées Sephora en présence du mâle dominant.

Voilà ami célibataire, tu vois il n’y a pas de quoi désespérer, si malgré mes psychoses et ma maladresse crasse, j’ai réussi à choper un mec, c’est que tout le monde en est capable.

Alors lâche tes Pépitos et vole petit paon. Va vers l’objet de tes convoitises et agite-lui les jolies plumes de ton fier croupion sous les yeux, éblouis-le de ton ramage coloré. Si tu y crois, l’objet de tes désirs ne saura résister.
Et si malgré tout tu te prends un plomb, ma foi, des oiseaux il y en a plein d’autres.
(puisssaaaaaance de l’argument. Équivaudrait presque à un bon vieux : « Un de perdu, dix de retrouvés » ou « Quand y’en a plus y’en a encore »).

Ne me remercie pas ou uniquement en bons Fnac (carte cadeaux Sephora tolérée).

12 commentaires:

  1. Jvais me faire un huitieme episode du coup... A defaut d'avoir le lien vers les videos chelous de racailles en chaussettes.

    A mon avis tu as applique la meilleur strategie pour en trouver un bon: au naturel. Ca evite de cacher ses defauts plus tard, chose qui amene inevitablement a la prise de tete.

    De toute facon quand t'es une meuf, une seule regle: tu peux TOUJOURS choper.

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  2. Oui c est vrai quand t'es une fille tu chopes toujours, tout et n'importe quoi... surtout n'importe quoi...
    On a la quantité pour nous. Pour la qualité.... c'est autre chose.

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  3. Moi aussi, j'ai une découverte sociologique hors du commun à partager avec toi : http://www.lafistiniere.com/
    (je viens pas ici pour choper, alors j'ai le droit)

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  4. Putain Céleste, on m'a parlé de la fistinière il y a moins d'une semaine! Il parait que le reportage est trop sale, limite incestueux par moments...

    Bon je pars vomir!

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  5. Homme qui vomit, déjà à moitié dans ton lit, non ? C'est pas ça, le proverbe ?

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  6. Ah si seulement.... J'aurais un élevage d'hommes vomissant qui ramperait a mes pieds...

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  7. Pedro: a ta place je sauterais de joie, j'ai vu des photos de Céleste, elle a l'air carrément bombasse la belette(sauf ton respect Celeste hein)

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  8. Merci pour ces précieux conseils, que je compte appliquer religieusement.

    Et plus généralement, merci de tenir ce blog si drôle et agréable à lire. (Je ferais bien un câlin si ce n'est pas trop familier)

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  9. La câlin par blog interposé n'est jamais trop familier. allez vienzici mon poulet, fait des bécots à tata!

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  10. Haha, une comparse du pied dans le plat !! Ceci dit ça m'a souvent sauvé ("non, ce verre de bière je peux me l'offrir toute seule"). Et ça ne m'a pas coûté que du plomb puisqu'un homme arrive à me supporter et à partager ma vie. Diantre, comment fait-il, je me le demande encore...
    OUI JE SAIS, je ne suis pas célibataire et je ne suis que tolérée. Mais j'ouvre ma gueule quand même.

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  11. Ah oui c'est vrai que le non-art du chopage coûte très cher parce que fatalement on s'en fait pas payer des masses de coups...

    Allez, je me suis peut être un peu EMPORTÉE en disant que les "coupleux" étaient a peine tolérés.
    Les couples c est pas si mal.
    huhu

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