mercredi 8 juin 2011

Vivre d’amour et d’eau fraîche aux Amériques.


Fan hurlant ton amour aux barrières de mon blog, me voilà de retour pour te raconter mes mésaventures. Bien que tu ne le mérites pas vraiment.
Je suis sûre que tu as souhaité que ça se passe mal. Avoue. Franchement c’est dégueulasse de me foutre des bâtons dans les trous (toute allusion sexuelle mise à part, j’ai mal à la tête).
 Avoue que tu as souhaité que ça se passe mal mon voyage pour que je puisse balancer mon fiel putride sur la sainte terre d’Amérique.

Bon alors sache que mon fiel est effectivement putride parce que je n’ai pas pu me brosser les dents depuis tellement d’heures que je n’ose plus compter.
Crois pas que c’est un manque d’hygiène ponctuel de ma part (genre c’est vacances, on se lâche on retourne son slip le deuxième jour). C’est juste que j’ai pas ma  brosse à dents. Et c’est même pas la faute des trolls qui foutent le bordel dans ma valise. Figure-toi que les trolls n’y sont pour rien. Ils plaident non-coupables comme mon voisin DSK (qui mérite à peine un encart dans les journaux américains, et encore).

Ma valise a une vie propre et malfaisante, c’est ma nouvelle théorie. Figure-toi qu’elle a tellement pris la confiance et elle était tellement dégoûtée que ma mère ait réussi à rajouter tout ce qui manquait, qu’elle a engrainé celle de Monsieur patate frite à faire leur vie. NEW YORK ? Trop bobo pour elles, pas assez « Ammmmazing », elles ont décidé, en leur âme et conscience, de s’exiler a Detroit pour quelques jours… oh et puis nan plutôt retourner à Paris pour enfin arriver à New York 48heures plus tard.
Ouais mon gars, les deux seuls cons qui ont attendu leur valises jusqu’à ce que mort s’ensuive à l’Aéroport de Newark ? C’était Mister Fried Potatoes et votre serviteuse.

C’est le genre de moment où, après :  
-          3 petites heures de sommeil seulement ;
-          11 heures de vol ;
-          une carte d’embarquement qui ne veut pas que je dépasse Amsterdam (je n’ai agressé qu’UNE seule personne pour avoir mon billet Amsterdam/New York qui ne daignait pas sortir de la machine, je vieillis..) ;
-          des fouillages intempestifs et répétés de mes nichons aux douanes ;
-          une escale au pays des tulipes ;
-          et une bonne heure de queue aux douanes américaines à repasser cinquante fois tes empreintes sur la machine ;
… tu testes la solidité de ton couple.
Vivre d’amour et d’eau fraîche ? Mon cul. Ca va dans la limite où t’as tes dix-sept kilos de fringues qui roulent gentiment derrière toi.

Surtout quand tu es une angoissée de nature comme moi avec un angoissé comme Monsieur Patate : à nous deux on ronge six kilos d’ongles par an.  
On s’est bien trouvé, on ne peut pas dire le contraire, de vrais jumeaux quand il s’agit d’une part de pas avoir de bol et d’autre part de faire une maladie de tout.

Je ne rêvais que d’une douche dans mon joli hôtel d’Upper West Side et d’une ballade main dans la main à Central Park.
À la place j’ai eu droit à deux heures d’attente au stand de la compagnie, une trousse de toilette de secours avec un T-shirt taille XXXL dedans et  les excuses de Delta Airlines pour le manque de sévérité de la compagnie devant l’attitude dissolue de nos valises qui rentreront de Detroit par le premier avion ou celui d’après ou encore celui de Paris vers genre 7h du matin ou 14h, c’est à une vache près.

Bref, t’es là avec ta brosse en plastique et tes échantillons de dentifrice à te regarder dans le blanc des yeux, pardon entre les deux cernes violacés, avec ton compagnon. C’est tes premières vacances depuis des mois, tu as accumulé la pression au travail et l’envie de vacances idylliques… tu testes la solidité de ton couple un peu. Y en a obligatoirement un des deux qui va lâcher sa basket.
Fort heureusement, Monsieur patate et moi, on s’énerve à tour de rôle, quand y a un qui grogne, l’autre lui gratte la tête en disant que ce n’est pas grave.

Quand on nous a dit que valises il n’y aurait pas aujourd’hui, Mister Potatoes a grogné et j’ai susurré qu’il n’y avait rien de grave, rien de précieux dans nos valises sauf… heu… ton appareil photo.
Quand j’ai dit qu’il y avait son appareil photo dans la valise, celui-là même que j’avais insisté pour prendre, j’ai cru qu’il allait faire de mes yeux une paire de boucle d’oreilles.
J’ai gratté sa tête, j’ai dit que ce n’était pas grave et j’ai vite retiré ma main pour ne pas me faire croquer un doigt.

Là où c’est devenu un peu plus grave c’est quand je me suis rendue compte, une fois enfin installée à l’hôtel et nourrie grassement,  que j’avais oublié mon sac dans un des vingt Subway du quartier où nous sommes. Comme si je n’avais pas perdu assez de bagages pour la journée, j’ai décidé de me délester aussi de mon sac à main hors de prix avec dedans mon GUIDE DU ROUTARD cette sainte bible et deux trois trucs moins importants type carte bleue, téléphone portable…
J’ai couru une bonne dizaine de blocs en bavant de rage contre moi-même et en bénissant ma mère d’avoir inventé l’obsession des papiers d’identité cousus à même la peau.

Fort heureusement on me l’avait mis de côté dans un grand sac en kraft  pour ne pas abîmer un sac « soooo CUTE » avec la nourriture, m’a dit le serveur.
Une remarque qui prend tout son sens lolant quand on sait que j’avais en face de moi une sorte de grosse masse afro-américaine toute tatouée, de trois mètres de large minimum et de deux de haut. Genre tu vois un sandwich de subway, bon bah la silhouette c’était un peu ça.
 Il a ponctué mon deuxième départ par un « Allez L’OM » tonitruant... Cet homme aime donc les sacs Cake de Bertrand, notre sacro-saint soccer et L’Olympique de Marseille. Des goûts quelque peu éclectiques.

Le Point positif, qui fera baver d’envie Maîtresse Gamelle, tout de même, c’est que notre première séance de shopping fut entièrement financée par Delta Airlines : ouais mon gars j’ai dévalisé le GAP du coin au frais de la princesse.

PS : ma grosse Bitch de valise (et donc mon chargeur de portable) est arrivée, enfin, après trois jours de voyage, et je lui ai mis un gros coup de pied au croupion en guise d’accueil pour lui apprendre à fuguer. Elle en a profité pour dévider une bouteille entière d’alcool à 70 sur mes chaussettes. Bitch.

5 commentaires:

  1. Parfois aussi, les valises en ont marre d'etre en Egypte, allez voir Abu Simbel ca leur dit rien, du coup elles se faufilent dans le car de Japonais qui partent a Charm-el-Cheik.

    Heureusement que PS est une psychopathe de la valise, parce que la, on l'aurait meme jamais revue, vu le professionnalisme egyptien (equivalent au vietnamien, a savoir nul)...
    Dire qu'avant ca je me foutais d'elle et de sa nevrose!

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  2. Ma pauvre !!! Holala, à présent, profite à fond !

    Lors de notre voyage de noces la Valise de François est allée à San Diego au lieu de San Francisco et la douane nous a fait louper notre correspondance à Philadelphie.

    La seule raison pour laquelle je n'ai pas fini en cellule pour trouble de l'ordre public c'est parce qu'on m'a filé des bons pour manger gratuit.

    Allez l'OM !

    Biz

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  3. HA HA! Et après on se moque de mes vacances en Espagne!

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  4. Bon y a pas mort d' hommes hein...mais c est vrai que commencer les vacances avec une seule culotte.
    Bon allez je vais dejeuner d'un enorme muffin et de six litres de latté.

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  5. Ahahahahah, le bon début de vacance qui te met bien la pression pour la suite ;))))

    K

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