vendredi 24 juin 2011

Retour à la réalité.

Le retour des vacances c’est : Voir papa et maman a l’aéroport.
(Oui ca marche aussi quand tu frises dangereusement la trentaine. Chercher tes parents a l’aéroport c’est inné.)

- Savoir qu’ils sont la depuis la veille au soir car ce sont des obsédés de la ponctualité toujours en avance sur l’avance prévue.

- Te taper gentiment la honte car ta mère hurle en agitant les bras. Comme si tu l’avais pas VUE et ENTENDUE. Tout le monde la vue et entendue.

Etre contente de les revoir. Laisser ta mère te tripoter de partout pour voir si tu n’as pas oublié un membre ou un organe dans les hostiles contrées (toutes celles qui sont loin de son utérus).
Laisser ton père (un homme aussi froid qu’un glaçon en apparence mais un vrai papa Deluxe en vrai) attraper ta valise obèse et esquisser un sourire de 4mm. Son maximum en matière de réaction joyeuse.

Le retour des vacances c’est : Retrouver son appart…
… dans le bordel où tu l’a laissé. Les affaires que finalement tu n’as pas prises trainent un peu partout, les trente kilos de paperasses inutiles, cartes de restaurants, tickets de caisse, magazines que tu as vidé de tes poches et sacs recouvrent une bonne partie du sol. Sans compter  le kilo de pubs et de factures rajouté que tu as récupéré dans ta boîte aux lettres.

Se « sentir » chez soi… Avec les odeurs de vaisselles pourries, les effluves de renfermée en prime. Aérer. Entendre les aboiements du chien de la voisine. Penser à nouveau des systèmes de torture élaborés.

Envisager de faire un repas normal avec ce qui reste dans le frigo : un yaourt périmé, des tomates séchées, une bouteille de Ketchup et une canette de Thé Oulong. Fermer le frigo et te traîner en course. Dire « Thank you, bye » à la caissière qui te regarde avec des yeux ronds.
Manger sainement et trouver ça bizarre.

Le retour des vacances c’est : Vider sa valise…
… et avoir des tonnes de fringues à laver. Etendre les quatre machines faites la ou on trouve de la place (et dieu sait que dans un studio parisien c’est denrée rare). Transformer l’appartement en tente berbère et se sentir encore un peu en vacances.

Le retour des vacances c’est : Retrouver Paris.
Son métro bondé de gens puants qui mériteraient d’être gratté avec le côté vert de l’éponge, ses restaurants coréens, son Gibert Joseph et le frérot qui travaille dedans, ses copines, sa routine, ses bus 88 pour aller chez Monsieur Patate Frite et mettre une heure au lieu de 20 minutes en métro juste pour le plaisir de voir les rues, ses questions existentielles (dormir chéluiouchémoi ?/prendre un cocktail a dix euros ou un café a heu… dix euros aussi).

- Rater maîtresse Gamelle de peu parce qu’elle part à Hambourg, trouver que Paris est moins glamour sans ses talons qui claquent et se cassent entre les grilles des bouches d’égouts.

Le retour des vacances c’est : Retourné au travail.
- Remplir son cartable pour la rentrée : trousse a maquillage pour les matins difficiles, paquet  de gâteaux pour les petits dej ratés, téléphone portable, deux bouquins au cas ou, des tickets resto s’il en reste, les lunettes de soleil s’il faut beau, la parapluie s’il pleut pour ne pas me transformer en jackson 5.

- Arriver en avance le premier jour, à l’heure le reste de la première semaine. Et perdre tous les bénéfices de de deux semaines à dix heures de sommeil par nuit en deux jours. Retrouver ses cernes qui n’avaient pas manqué et perdre ton bronzage doré.
Retrouver une tête de zombie et les réveils difficiles des le lundi suivant.

- Entendre toute la journée «  Alors New York, c’était bien ?! ». T’étonner d’avoir raconté ta vie privée a autant de gens. Exposer 3000 fois tes vacances en résumant de plus en plus jusqu’ a ne plus dire que « Génial ! »

- Retrouver Pamela et ses crises de haine, se faire payer un café et se faire raconter les potins des deux semaines ratées. Regoûter a la joie des pozclopes trop longues qui paraissent toujours trop courtes.

- Assurer le remplacement de tout le monde en juillet et août quand les autres vont enfin s’éclater a leur tour.

Le retour des vacances c’est : être ruinée.
… et ne pas pouvoir faire les soldes pour cause de gros craquage de porte feuille et de facture d’Hôtel ahurissante.
Ne pas acheter ce parfum Lutens qui fait tellement envie ou un trente-septième gilet noir Kookaï. Traîner dans les boutiques et acheter des livres dont on a pas besoin (Ne pas penser à la centaine de bouquin qu’il te reste a lire dans ta bibliothèque). Le faire pour se sentir moins frustré.
Acheter un parfum quand même. Et un gilet. Au point ou on en est….

Le retour des vacances c’est : Le bon moment pour…
Commencer à chercher la prochaine destination, hésiter entre la Corée et Copenhague selon le niveau du compte en banque.
Commencer a regarder les billets d’avion.
Soupirer.
Soupirer et attendre.

5 commentaires:

  1. Ah, je vois qu'on a une maman du même modèle!

    Sinon, c'est l'avantage des vacances en Normandie: le retour est moins rude, t'es moins ruiné (étonnant non?!) et on ne te demande pas si c'était bien!

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  2. Et sinon, c'était bien New York ?

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  3. à alleluia : On doit te demander avec un air gêné si tu y allait pour voir de la famille nan?
    Comme si aller en Normandie sans avoir le couteau sous la gorge était une aberration.

    à Celeste : c'était géniaaaaaaaaaaaaal. La prochaine fois je prends mon sac barbapapa ça évitera les problèmes de valoches! ;)

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  4. Oui, bin la Corée c'est super et c'est pas si cher!
    sauf que, en dehors de Seoul, c'est un peu dur pour qqn qui cause pas coréen (moi, je le cause mal et ils me le font remarquer)

    Cela dit, bon retour chez nous (chez toi?)

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  5. Ah oui, ils sont pas au top en anglais? C'est ce qu'on m'a dit... tfacon pour le moment les caisses sont vides, snuirf!

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